Sara 2019 Vitrine du modèle ivoirien d’agriculture performante, durable, et intelligente
Le plus grand rassemblement dédié à l’agriculture, le Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (Sara), tient sa 5ème édition à Abidjan. L’occasion pour le pays hôte de promouvoir son modèle d’agriculture performante, durable, et intelligente.
Par DBM, à Abidjan
La cinquième édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (Sara) s’est ouvert le 22 novembre 2019 dans la capitale ivoirienne. Une édition placée sous le signe de l’agriculture intelligente et des innovations technologiques et qui verra la participation de 17 pays, représentés par 19 ministres en charge de l’agriculture. Parmi lesquels les ministres français et marocains de l’agriculture. La France étant le pays à l’honneur, tandis que le Maroc, à travers son plan Maroc Vert, une référence sur le continent, est un « partenaire » de la Côte d’Ivoire, ainsi que le soulignera Kobénan Kouassi Adjoumani, le ministre de l’Agriculture et du développement rural ivoirien. Lequel remettra, lors de l’ouverture de l’évènement, à ses homologues français et marocain, Didier Guillaume et Aziz Akhanouche, la médaille de commandeur dans l’ordre de mérite agricole ivoirien.
« Le secteur agricole de la Côte d’Ivoire est la destination préférée des investisseurs privés en Afrique subsaharienne »
Une tribune que saisira le ministre ivoirien pour promouvoir l’agriculture ivoirienne. Chiffres à l’appui. « Notre objectif est de reconstruire notre économie agricole. Il y a eu beaucoup d’investissements à ce titre, grâce au président Alassane Ouattara qui, depuis son arrivée au pouvoir, a doté notre pays des moyens. Ce qui fait que l’objectif a été atteint. La production agricole connaît une croissance soutenue depuis 2012, avec un taux annuel moyen de 8%. La balance commerciale agricole de la Côte d’Ivoire est excédentaire, un record non égalé́ en Afrique. En outre, le pays est premier producteur africain ou mondial pour un grand nombre de cultures (cacao, anacarde, hévéa, banane dessert, mangue, noix de cola). Enfin, le secteur agricole de la Côte d’Ivoire est la destination préférée des investisseurs privés car il présente les meilleures opportunités d’investissement, selon une évaluation récente de Linklaters, réalisée dans 21 pays d’Afrique sub- saharienne. »
« Les innovations technologiques vont nous permettre d’augmenter la productivité́ agricole d’une manière écologiquement et socialement durable et renforcer la résilience des agriculteurs aux effets des changements climatiques »
Fort de ce bilan, qualifiant le pays « de puissance agricole régionale », le ministre invitera les investisseurs présents à saisir les opportunités qu’offrent le secteur dont les nouvelles orientations sont inscrites dans le PNIA 2. Lequel vise à promouvoir une agriculture moderne, pourvoyeuse d’emplois et de richesses pour tous. Et verte ! Engagée dans un ambitieux programme de reforestation, la Côte d’Ivoire entend également répondre aux enjeux environnements. « Vous vous rappelez certainement que la Côte d’Ivoire a souffert des effets des changements climatiques en 2015 et 2016. Nous avions connu une situation de fortes précipitations qui a eu des impacts négatifs sur certaines cultures. Le Plan d’investissement national pour l’agriculture intelligente face au climat (PIAIC) va nous permettre d’anticiper sur cette question », souligne le ministre. Ce, en faisant appel, notamment, aux innovations technologiques dans le secteur agricole. « Elles sont fortement utilisées dans l’agriculture des pays développés. L’Afrique est encore à la traîne dans ce secteur. Pourtant, les nouvelles technologies peuvent permettre d’augmenter considérablement la productivité́ agricole dans nos pays. Nous allons pouvoir augmenter la productivité́ agricole d’une manière écologiquement et socialement durable et renforcer la résilience des agriculteurs aux effets des changements climatiques. A ce retard dans le domaine des innovations technologiques, vient s’ajouter la question des changements climatiques qui affectent la production agricole de tous les pays africains. Il nous faut adresser ces problématiques dès maintenant, pas seulement pour la Côte d’Ivoire, mais pour tous nos pays, au risque de voir nos secteurs agricoles décliner dans les années à venir. »
« Le Sara n’est pas une simple foire, c’est un salon où l’on vient nouer des partenariats et établir des relations d’affaires »
D’où̀ le thème de cette année. « Le SARA 2019 se présente donc comme la meilleure plateforme pour cela. En quelques années, le Sara s’est positionné comme le salon de l’agriculture de référence de l’Afrique subsaharienne. Car le Sara n’est pas une simple foire, c’est un salon où l’on vient nouer des partenariats et établir des relations d’affaires. » Une vitrine du modèle ivoirien par la même occasion.