Dickel Fofana Ba, jeune Mauritanienne de 28 ans, a co-fondé Goomfund, une plateforme de financement participatif lancée il y a trois ans en Mauritanie.
Dickel Fofana Ba, 28 ans, est mauritanienne. Avec un groupe d’amis, deux garçons et elle, jeunes diplômés d’université- une licence et un master en géographie et territoire pour elle- se sont retrouvés face à une réalité : 32% de chômage en Mauritanie.
« Pour monter un projet d’entreprenariat et créer son propre emploi, il faut des financements or les banques traditionnelles ne vous accompagnent pas sans garanties. Nous devions trouver une solution pour permettre aux jeunes, aux start-ups ou aux femmes dans les coopératives de trouver une alternative. En s’inspirant de ce qui existe dans le monde, le crownfunding et en l’adaptant aux réalités locales », raconte Dickel. Les amis créent ainsi Goomfund, une plateforme de financement participatif adaptée aux réalités mauritaniennes.
Le crownfunding, nouveau type de financement en vogue sur le continent, est un financement participatif dont la collecte de fonds a lieu sur internet. C’est un système qui consiste, pour un porteur de projet, à solliciter le concours d’investisseurs en leur présentant son idée. C’est le modèle suivi par la plateforme Goomfund en Mauritanie.
« Le taux de bancarisation en Mauritanie étant très faible, autour de 10%, alors que tout le monde utilise un téléphone portable, la contribution se fait donc via un simple SMS »
« Goomfund, c’est un jeu de mots en langue locale. Goom veut dire levée, et fund, fond en anglais. C’est une plateforme de financement participatif créé il y a 3 ans, explique Dickel Le taux de bancarisation en Mauritanie étant très faible, autour de 10%, alors que tout le monde utilise un téléphone portable, la contribution se fait donc via un simple SMS. Le contributeur doit acheter une carte à la hauteur du montant qu’il souhaite apporter au projet, en toute tranquillité, depuis son salon, sans faire la queue. » Un volet social très fort au cœur du parcours de Dickel. « Je travaille depuis dix ans dans le développement territorial comme responsable pour l’autonomisation des jeunes et des femmes ».
Désormais, la jeune start-up vise l’expansion régionale. « Notre plateforme existe depuis trois ans, quand on aura atteint les cinq ans et la maturité suffisante, on essaiera de se développer au moins dans un autre pays de la région. »