Parcours Arielle Kitio, femme digitale africaine de l’année
La Camerounaise Arielle Kitio, CEO de CAYSTI, a reçu, le 17 avril dernier à Paris lors de la Journée de la Femme digitale, le prix Margaret- Afrique de l’année. Une récompense qui vient saluer son engagement en faveur de la promotion du digital dans son pays. Parcours.
Par Bilkiss Mentari
« Je le dédie à belle famille CAYSTI, à chaque parent qui nous fait confiance et aux Partenaires qui nous accompagnent et à la brillante équipe TheBureau. La route est très longue, la synergie avec chacun de vous permettra d’avoir un impact. » C’est ainsi qu’Arielle Kitio, lauréate du prix Margaret- Afrique de l’année a exprimé sa joie, sur les réseaux sociaux, à l’issue de la Journée de la Femme digitale, qui se tenait le 17 avril dernier à Paris. Une récompense qui vient saluer à la fois un parcours et un engagement.
5000 personnes formées au codage en langue locale
Camerounaise, brillante, Arielle, qui décroche son bac à seulement 15 ans, avec mention, poursuit par un Master en informatique option Cloud Computing avec mention très bien, à l’issue duquel elle décroche un stage de master à l’Institut National Polytechnique de Toulouse. Doctorante en génie logiciel à l’Université de Yaoundé I, Arielle Kitio a lancé en 2017 la Cameroon Youth School Tech Incubator, baptisée Caysti. Un centre d’éveil technologique pour les enfants âgés de 6 à 15 ans. Sa vocation : partager sa passion pour le numérique avec ses compatriotes, et notamment les enfants et les filles. Pour ce faire, elle va mettre en place un logiciel intuitif et ludique appelé abcCode destiné à apprendre à coder en langue locale, dont l’haoussa et en wolof. C’est ainsi que Arielle va contribuer à la formation de 5 000 personnes.
« J’avais l’habitude de voir les TIC comme un outil stimulant, puissant et transversal qui représente une énorme opportunité pour les pays en développement comme le Cameroun »
« Choisi parmi les 4% les plus prestigieux du programme TechWomen, je suis un
mentor régulier certifié, qui croit fermement au pouvoir de l’éducation, à la
culture du mentorat et à l’exemple, écrit-elle sur son blog. J’avais l’habitude
de voir les TIC comme un outil stimulant, puissant et transversal qui
représente une énorme opportunité pour les pays en développement comme le
Cameroun. Cette vision alimente ma passion pour l’informatique et à travers CASTI,
je souhaite la partager avec mes pairs et les plus jeunes ciblés. Ensemble,
nous utiliserons les TIC et la technologie en général pourra mieux vivre dans
notre communauté. »
Alors qu’elle vise désormais les 100 000 jeunes formés d’ici à 2020, Arielle, surnommée à juste titre « la codeuse », a d’ores et déjà reçu une série de distinction, dont le titre d’ambassadrice du Next Einstein Forum au Cameroun, l’Award TechWomen 2016 (Etats-Unis), le prix Afrique Innovante 2018…