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La cybersécurité, nouvel enjeu du développement numérique

Le développement spectaculaire du numérique en Afrique s’accompagne de son lot d’attaques cybercriminelles. Pour y pallier, il faut développer la formation en cybersécrurité. C’est l’axe sur lequel s’engage PwC, cabinet de conseils français.

Par Mérième Alaoui 

« La data est l’or noir du 21e siècle. Il faut comprendre et maîtriser les technologies qui permettent de la collecter, la sécuriser, l’analyser et en extraire l’information » estime Salim Nahle, responsable du département systèmes d’informations, cybersécurité et big data de l’Ecole d’Ingénieurs de Paris. En effet, face à la croissance exponentielle des données publiques et privées liées au Big data et à la transition numérique, l’Afrique se retrouve confronté aux cyber-risques qui augmentent considérablement. Le constat communément partagé est celui de PwC. Le cabinet français de conseils et d’audit installé à Paris et dans des pays francophones du continent, estiment dans leur étude Africa Business Agenda 2017 que « 93% des dirigeants africains, estiment que les cybers menaces sont un obstacle majeur à leur confiance placée par leurs clientèles en leurs établissements ». Et ce, dans un contexte de forts taux de développement de haut débit et de transferts d’argent sur mobile. Cadre parfait pour les cybercriminels. La cybersécurité est donc l’enjeu de demain. Voire d’aujourd’hui. Pour PwC, il devient primordial de former les jeunes talents et de renforcer les compétences actuelles des ingénieurs. L’Afrique du nord, comme l’Afrique Subsaharienne, comptent encore « peu d’ingénieurs opérationnels » d’après Etienne Giros, président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), également présidence du Conseil européen des Affaires pour l’Afrique et la Méditerranée (EBCAM).

Le Bénin et le Maroc, en pointe dans la cybersécurité

En Afrique, la prise de conscience est encore lente mais bel et bien lancée. En tête des pays les mieux armés, le Bénin qui a pour ambition de constituer une cyber-armée. Le lauréat du concours  HackerLab 2017, le Béninois Iryss Gbessemehlan, est accompagné par le cabinet pour suivre des stages spécifiques mais aussi dans le financement d’une partie de ses études à l’école d’ingénieur EPITECH, récemment ouverte au Bénin. L’autre pays dans le peloton de tête est le Maroc. A Casablanca, la dernière rentrée scolaire a été marquée par l’ouverture d’un premier diplôme universitaire suite au programme « Big Data Engineer » en partenariat avec l’Africa Data Lab et l’UTT – Université de technologie de Troyes et parrainé par PwC. Le résultat d’un constat clair.  D’après une étude intitulée « Comment les entreprises au Maroc appréhendent la cybersécurité ? », 70% des entreprises marocaines interrogées ont déclaré que leur stratégie en matière de cybersécurité n’était pas implantée assez rapidement. L’étude e a été pilotée par Nabil Kettani, associé chez PwC Maroc.

Le cabinet se présente ainsi comme référence en Afrique en termes d’expertises en cybersécurité. « Ces actions en faveur de la cybersécurité s’inscrivent plus largement dans la stratégie de PwC qui s’engage pour toutes les formes d’innovation au profit de la transformation digitale en Afrique. Cette stratégie répond aux recommandations émises par l’Organisation internationale du Travail (OIT) » explique-t-on au sein du cabinet.


 

Par Mérième Alaoui

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