Parler de la Guinée Equatoriale de manière positive, démontrer ses atouts dans les domaines économiques, culturels… L’ambassadeur de la Guinée Equatoriale, Miguel Oyono Ndong Mifumu, s’est appliqué à promouvoir son pays auprès de la presse française et panafricaine, lors de la conférence qui a eu lieu au Press club, ce 5 mars 2015, à Paris. Une “opération séduction” dans l’espoir de consolider les échanges économiques à un niveau international.
Jeudi 5 mars, l’ambassadeur de Guinée en France, Miguel Oyono Ndong Mifumu, donnait sa toute première conférence à destination de la presse française et panafricaine, au presse club à Paris. Tout au long de cet événement, l’ambassadeur a évoqué les problèmes de biens mal acquis, de corruption, longtemps prêtés au pays. Devant les journalistes de la presse panafricaine, mais aussi devant les médias français, il a pris la parole afin de présenter son pays et de promouvoir son image à partir d’exemples concrets. Tout au long de la conférence, Miguel Oyono Ndong Mifumu a tenu à rendre hommage à son pays en dévoilant les engagements politiques que la Guinée Equatoriale souhaite tenir. Ces engagements concernent plusieurs domaines : la santé, l’économie, la formation…
“Nous poursuivrons notre politique de développement économique”
“Il est nécessaire que le monde entier connaisse notre pays. Hélas, ces derniers temps, il a été sali par les affaires de biens mal acquis. Ces histoires qui mettent en scène le fils du Président ont été montées de toutes pièces par certaines ONG. Elles ont terni l’image de la Guinée, mais nous sommes là pour en montrer les réalités”, déclare-t-il. Au lendemain de la CAN qui s’est déroulée dans le pays, après le désistement du Maroc face à la psychose qu’a engendrée l’épidémie d’Ebola, l’ambassadeur de la Guinée Equatoriale, a tenu à mettre en avant les efforts déployés par le gouvernement pour développer l’économie du pays. “Nous avons investi plus de 20 millions de dollars dans la lutte contre la propagation du virus juste avant cet événement footballistique. Et ce, malgré le temps très court qui nous était imparti. Nous ne disposions plus que de 50 jours pour préparer la CAN et avons tout fait pour qu’elle se déroule dans les règles du jeu. Nous nous attèlerons à préserver notre patrimoine linguistique, historique, culturel et nous poursuivrons notre politique de développement économique. Et ce, non pas uniquement dans le secteur du pétrole, mais aussi au niveau de l’agro-alimentaire, de la formation, des infrastructures…”, a-t-il déclaré.
Consolider les échanges avec l’international
Pour Miguel Oyono NDONG Mifumu, entre la France et la Guinée Equatoriale, il n’y a jamais eu de conflits politiques et/ou diplomatiques, bien au contraire. “Nous souhaitons améliorer nos échanges avec la France ainsi que nos coopérations bilatérales. Notre pays est d’ailleurs ouvert aux investissements français, mais aussi à celui émanant du reste du monde. Notre gouvernement a même créé un fond de garanti d’1 milliard de dollars, qui permettra de diversifier l’économie et d’aider les PME et PMI à concrétiser leurs projets en Guinée Equatoriale”, précise-t-il. Par ailleurs, malgré l’instabilité politique de certains pays, l’ambassadeur manifeste son désir de voir les pays africains s’unir et progresser ensemble. Concernant l’ouverture des frontières, il a évoqué la question de la délivrance du visa, qui reste sélective pour des mesures de sécurité. Engagé contre la délinquance organisée et le terrorisme, le gouvernement tente de préserver son pays sur tous les plans : économique, culturel, social. D’ailleurs, la Guinée Equatoriale vise l’émergence, à l’horizon 2020, et se donne toutes les chances pour y parvenir.
Par Darine Habchi