Concept inédit porté par Amadou Diaw, fondateur de la première Business School privée du Sénégal, le Groupe ISM, Le Forum de Saint-Louis, n’est pas un événement à proprement dit. C’est une invitation à la rencontre, l’échange et la réflexion autour de thèmes qui ont pour cadre l’Afrique mais loin de se limiter à l’Afrique… Et pour la seconde édition, ce rdv du « mieux vivre ensemble » se tiendra à Essaouira les 2 et 3 novembre prochains.
Par Dounia Ben Mohamed
Après une première, et mémorable, première édition en décembre 2017 at home, à Saint-Louis, Le Forum de Saint-Louis, se délocalise à Essaouira, au Maroc, les 2 et 3 novembre prochains. Autre ville portuaire mythique qui affiche de nombreux points communs avec Saint-Louis « la Cité magique », jadis la capitale de l’Afrique occidentale française, carrefour civilisationnel, qui entame elle aussi une nouvelle page de son histoire, à l’initiative entre autres d’Amadou Diaw.
« Nous souhaitons Vivre Ensemble »
Fondateur de la première Business School privée du Sénégal, le Groupe ISM, entrepreneur sénégalais aujourd’hui engagé dans le mécénat culturel- il est à l’origine de la création du musée de la photo, le premier dans le pays- et le débat intellectuel. Dans la lignée des Ateliers de la pensée de Dakar, il invite les acteurs du continent de tout profil à « exprimer une pensée africaine » non seulement sur les questions qui concernent le continent mais plus largement le monde, à travers un concept inédit, le Forum de Saint Louis. Loin d’être un événement, il s’agit d’une invitation à la rencontre, l’échange et la réflexion autour de thèmes qui ont pour cadre l’Afrique mais loin de se limiter à l’Afrique… « Nous souhaitons Vivre Ensemble, indique Amadou Diaw. La configuration du monde actuel dessine un nouvel âge d’une humanité toujours en mutation. » Un nouvel ordre mondial qui appelle à un nouveau paradigme dans lequel les Africains ont plus que jamais leur mot à dire. Et il s’exprime entre autre pendant le Forum de Saint-Louis.
Diversité des thèmes et des personnalités
A travers des conférences, ateliers, et autres tables rondes sur des thèmes aussi divers que les villes de demain ; l’accès à l’eau ; la question des migrations ; jusqu’à repenser les imaginaires ou croire ensemble ; s’exprimeront des personnalités à l’univers tout aussi hétéroclite- André Azouley, illustre conseiller de la monarchie chérifienne ; l’universitaire Souleymane Bachir Diagne ; Amina Belghiti, directrice des partenariats de Facebook pour l’Europe du Sud et les nouveaux marché ; Olivier Théophile, responsable RSE chez LVMH ; Laurent Tran Van Lieu Conseiller en investissement spécialisé dans l’Education et l’Afrique et par ailleurs cofondateur du Club XXIe Siècle ; etc.
A la question du désordre mondial, « la réponse se veut véritablement africaine »
« Comment ne pas s’inscrire dans une telle perspective, consistant à dénouer la complexité du monde, sur la base toutefois d’une réflexion collaborative et innovante ? Et faire davantage entendre au monde la voix africaine, qu’il s’agisse de celle des africains, de celle émise à partir du continent africain, et plus largement ou tout simplement de celle inspirée par l’Afrique ou partageant avec elle les mêmes idéaux ou valeurs » écrivait il y a quelques temps Amadou Diaw dans un tribune publiée sur ANA. Pour lequel à la question du désordre mondial, « la réponse se veut véritablement, africaine. « L’Ubuntu, philosophie ancestrale, qui définit un art de vivre, un art d’être humain, Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous, doit être le moteur de cette démarche. » Autrement dit, s’inspirer de ce qui fait la ou les richesses de l’Afrique pour reconstruire le monde demain, plus sûre, plus équitable, plus prospère. Utopique ? Essaouira nous le dira…