Qui n’a pas entendu parler de Diamniadio ? Cette nouvelle ville sortie de terre à quelques kilomètres de Dakar la capitale sénégalaise, avec son aéroport, ses sociétés et industries, ses zones résidentielles… Vitrine d’un Sénégal Émergent, elle propose un nouveau modèle de ville durable où cohabitent hommes, sociétés et services, administrations, universités…

Par DBM

Alors que le Sénégal, comme ses voisins, font face au défi d’une urbanisation galopante- le pays s’attend à un déficit d’un million de logements à l’horizon 2030, avec un déficit actuel de 145 000 logement, comptera un citadin sur 2 en 2030, soit un taux d’urbanisation de 45% ans, s’est engagé dans un ambitieux programme de construction inscrit dans le Plan Sénégal émergent (Pse), qui vise la construction de 15.000 logements par an. Or, l’enjeu pour le Sénégal est également de décongestionner sa capitale qui ne représente que 3% du territoire national mais abrite plus de 30 % de la population et des services . D’où l’enjeu de Diamniadio qui prévoit de réunir toutes les commodités d’une ville dite « Smart » présentant les standards les plus avancés à la hauteur des nouvelles innovations technologiques.

« Diamniadio va changer la face du pays »

Diamniadio, ville nouvelle située à 35 km de Dakar, est au cœur d’un important projet d’aménagement du territoire, la Plateforme du Millénaire. Il s’agit de réaliser, sur un site de 2 500 ha, une plateforme permettant d’accueillir de nouvelles activités industrielles et commerciales, de délocaliser des activités administratives, industrielles et commerciales existantes et de mettre en place un cadre propice à la réalisation d’équipements marchands en partenariat avec le secteur privé. Université et habitations modernes font partie de ce projet ambitieux. En outre, les dessertes routières entre le site et les principaux pôles économiques du pays (en l’occurrence Dakar, Thiès, Diourbel, Kaolack et Fatick) devraient être améliorées de manière significative.

Une nouvelle autoroute, un nouvel aéroport, un centre de conférence international, un centre des expositions, le Dakar Arena, une cité administration, une zone industrielle ainsi que des zones résidentielles… Une ville qui émerge de terre, des immeubles flambant neufs, et d’autres toujours en chantier, etc. Bienvenue à Diamniadio, le projet pharaonique du Sénégal au coût de développement estimé à plus de deux milliards de dollars. L’objectif est de désengorger Dakar, la capitale qui abrite 3 des 15 millions d’habitants du pays. Au-delà, il s’agit de créer un nouveau modèle de ville, où cohabite lieu de vie, pôles économique et administratif. Le tout répondant au défi du développement durable.

« Un projet très ambitieux qui va révolutionner l’Afrique »

Joyaux de cette ville nouvelle, Diamniadio Lake City (DLC) « projet pharaonique », une smart city destiné à accueillir des espaces résidentiels, d’affaires et de loisirs aux portes de Dakar, était au centre de cette rencontre, aux allures d’opération de promotion de la DLC. « C’est un projet très ambitieux qui va révolutionner l’Afrique » promet Marcel Ndiaye, de Semer investissement, porteur du projet DLC.« Aujourd’hui,  tout le monde est conscient que l’avenir s’écrit en Afrique, le continent où la croissance sera la plus forte, et la population atteindra le quart des Terriens en 2050. Ceci dit, nous Africains devons être à la hauteur de ces enjeux. A ce titre, le Sénégal pourra être l’un des laboratoires de ce développement. Le Plan Sénégal Émergent (PSE) en est un exemple. Sa position géographique, en bordure d’Atlantique, sa stabilité politique, et ses perspectives économiques sont autant d’atouts à cette émergence. Et nous, nous croyons en l’immobilier. »

Self-made-man Sénégalais, Marcel Ndiaye est un promoteur immobilier ambitieux. Sur un site de plus de 500 000 mètres carrés, dotée d’une capacité d’accueil de 350 000 habitants, DLC s’annonce comme un carrefour pour travailler, vivre, manger, faire du shopping et du sport ainsi que pour s’amuser.  « Lancé en 2012, le projet immobilier de Diamniadio Lake City qui s’inspire du PSE contribuera fortement à changer la ville. Un projet futuriste, révolutionnaire, unique en Afrique, dont la conception a été soigneusement étudiée, mise en place par des jeunes Sénégalais, soucieux du développement de leur pays. »

Innovation en matière de mode de construction, de financement également

Conçu sur le modèle d’une Smart City, DLC est un projet qui s’affiche comme « novateur », à plus d’un titre. « Quand on dit Smart, on pense à nouvelles technologies. Nous avons pensé innovation en termes de produits de construction. Avec cette conception unique en Afrique, on va révolutionner l’Afrique. DLK sera la porte de l’innovation immobilière. » En termes de modèle financier également. Pharamineux, le projet est estimé à 2 milliards d’euro. L’innovation ayant un prix. Raisonnable pour son promoteur. « Le projet a été conçu selon un plan qui s’étale sur dix ans, avec plusieurs phases. La première, prévoit la construction d’un mall évalué à 120 millions d’euro avec un building résidentiel, pour environ 30 millions d’euro et un immeuble de bureau, 40 millions d’euro. » Alors que la tendance est de faire appel aux banques ou aux investisseurs étrangers via le crédit à l’export, Marcel Ndiaye a opté pour le « off-plan », la vente en l’état futur d’achèvement (VEFA). « Notre avantage, nous avons des capitaux propres. Le premier building sera ainsi autofinancé. Une fois que le bâtiment sera sorti de terre, notre crédibilité démontrée, les clients viendront. La demande étant très forte au Sénégal, on ne prend aura risque. » Et de concéder: « C’est vrai, c’est un budget énorme, mais faisable, car réaliste. »

Un arsenal de mesures d’incitations fiscales et juridiques

A condition d’attirer les investisseurs. « Au Sénégal, l’accès au logement reste une forte préoccupation pour les populations et un axe prioritaire du Plan Sénégal Émergent (PSE) qui vise l’émergence à l’horizon 2020 », souligne Ousmane Wade, directeur général du Ministère de l’habitat sénégalais. C’est dans ce sens que le gouvernement a travaillé sur les « 3F », le foncier, la fiscalité et le financement. « Pour le foncier, le gouvernement a mis en œuvre une politique d’aménagements de nouveaux pôles urbains et de zones d’aménagements concertées avec un objectif de 27 pôles sur 20 000 ha. » Parmi lesquels, Diamniadio, en phase de mise en œuvre, et le Lac Rose. « En termes d’incitation fiscale, le gouvernement a établi un programme de dérogation et d’exonération avec la création du fond de garantie du logement et l’opérationnalisation de fond de l’habitat social. Toutes ces mesures visent à rendre le logement accessible à une plus grande partie de la population, y compris les Sénégalais de l’extérieur. »

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