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Conseil de sécurité des Nations Unies Le Kenya mise sur son expérience

Le 17 juin, le nom du Kenya sera inscrit sur l’un des bulletins de vote pour l’ un des cinq postes vacants réservés aux membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies. Une candidature qui a obtenue l’appui de l’Union africaine.

 

Berceau archéologique de l’humanité; terre de champions de l’athlétisme mondiale depuis des décennies; sa vallée du Grand Rift, les Maasai Mara, ses plages de sable fin et autres sites d’attraction touristique… Le Kenya ne manque d’attrait. Désormais, pour décrocher l’un des postes vacants réservés aux membres non permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, le pays mise sur une autre carte : celui du leadership sur la scène continentale et mondiale.

 

A ce titre, candidat de l’Union africaine, le Kenya a mené une campagne basée sur un «Agenda en dix points» . « L’Agenda se concentre sur les préoccupations régionales et mondiales que les pays défendent, à savoir: la construction de ponts; les opérations de maintien de la paix et d’appui; le paix et la sécurité régionale; la lutte contre le terrorisme et la prévention de l’extrémisme; les femmes, la paix et la sécurité; autonomisation des jeunes; l’action humanitaire; la justice, les droits de l’homme et la démocratie; l’ environnement et le changement climatique; et les objectifs de développement durable » énumère l’Ambassadeur Raychelle Omamo,Secrétaire du Cabinet des affaires étrangères du Kenya.

 

« Une approche qui assure la réalisation de la paix mondiale, la sécurité et le développement durable »

 

 

Et de développer : « Le programme “building bridges“ résonne au niveau national en s’appuyant sur nos acquis démocratiques tout en garantissant la paix pendant les transitions politiques et les élections. Cet ordre du jour est particulièrementpertinent aujourd’hui que le monde a besoin d’un consensus multilatéral mondial sur le pandémique Covid-19 et ses effets néfastes. » Ainsi le président Uhuru Kenyatta, par ailleurs actuel président de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et membre du Bureau des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, a été à l’avant-garde de la riposte mondiale contre la Covid 19 en invitant les dirigeants et les institutions du monde à proposer des solutions pour des mésures de réponse concertées. « Le leadership du Kenya dans la diplomatie multilatérale s’est démarqué même en cette période extraordinaire de pandémie mondiale de COVID-19. Le président Uhuru Kenyatta a mobilisé des dirigeants et des institutions du monde entier afin de présenter des solutions pour des mesures d’intervention concertées à la pandémie de COVID-19. Il a été l’hôte du premier Sommet extraordinaire de l’OEACP le 3 juin 2020 sous le thème « Transcending the COVID-19 Pandemic : Building Resilience through Global Solidarity » (Transcender la pandémie de COVID-19 : renforcer la résilience par la solidarité mondiale), dont l’objectif était de relever les défis actuels et post COVID-19 », souligne l’Ambassadeur Macharia Kamau, Secrétaire principal du Ministère des Affaires étrangères de la République du Kenya. C’est cette même approche, qui s’appuie sur le multilatéralisme comme socle pour laréalisation de la paix mondiale, la sécurité et le développement durable, que le Kenya entend conduire son mandat au sein du Conseil de sécurité.

 

De fait, le Kenya a à son actif un passif non négligeable en termes de lobbying en faveur de la paix et la stabilité sur la scène continentale et mondiale. Il a cofacilité avec l’Irlande le processus du programme de développement pour l’après-2015 conduisant à l’adoption de l’Agenda 2030 pour un développement durable. Sur le plan intérieur , le Kenya a fait des progrès substantiels vers la réalisation des objectifs de développement durable, également, considérant quele développement durable et la paix et la sécurité sont interdépendants.

 

« En Afrique, le Kenya est un État d’ancrage et un garant de la paix et de la sécurité régional »

 

« En Afrique, le Kenya est un État d’ancrage et un garant de la paix et de la sécurité régional. Le Kenya a apporté une contribution immense dans le processus menant à la signature de l’Accord de paix global aussi connu sous le nom “Naivasha Agreement“ en 2005 entre le gouvernement duSoudan, et le Mouvement populaire de la libération du Soudan, rappelle l’Ambassadeur Raychelle Omamo. Il a également joué un rôle clé dans le processus de paix en Somalie et continue de soutenir le Soudan du Sud et la Somalie dans leurs efforts de paix et de renforcement de l’État.  En outre, le Kenya a participé à des missions de paix dans 40 pays et gère l’ un des plus grands et des plus anciens centres de formation au maintien de la paix du continent : le Centre international de Formation au Soutien de la paix . En outre, le Kenya se distingue comme un exemple pour la réalisation progressive de l’égalité des sexes dans le maintien de la paix, ayant l’un des pourcentages les plus élevés de femmes officiers servant dans les missions de maintien de la paix. Le Kenya a l’intention de poursuivre vigoureusement la promotion de l’agenda des femmes, de la paix et de la sécurité pendant son mandat en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies. »

 

Promotion des femmes et préservation de l’environnement

 

Une politique de promotion des femmes et de l’environnement qui s’est illustrée à travers le parcours illustre de feu Prof. Wangari Maathai, la première femme africaine lauréate du prix Nobel de la paix. C’est le premier pays d’Afrique de l’Est à établir un cadre juridique sur le changement climatique avec des lois contre le développement à haute teneur en carbone et une interdiction du plastique à usage unique. Le Kenya entend tirer parti de son expérience et de sa position en tant que pays hôte du Programme des Nations Unies pour l’environnement pour donner un nouvel élan et un soutien au programme environnemental mondial.

 

« Concernant l’action humanitaire, poursuit l’Ambassadrice, le Kenya a démontré son engagement à défendre la paix en offrant un refuge à plus de 600 000 réfugiés fuyant les conflits et l’instabilité en Somalie , au Soudan du Sud et dans d’autres parties de l’Afrique et même plus loin, souligne-t-elle. De même, la Constitution kenyane de 2010 est l’un des documents les plus transformateurs et les plus progressistes du continent africain en raison de ses garanties des droits humains fondamentaux et du pouvoir qu’elle donne aux citoyens de déterminer comment ils doivent être dirigés. »

 

Reste, l’une des menaces les plus importantes pour la sécurité du Kenya est le terrorisme et l’extrémisme violent. « Outre les mesures de lutte contre le terrorisme au niveau national, le Kenya a fait partie intégrante des efforts régionaux et mondiaux, en particulier en mettant en place des mesures punitives pour démanteler les réseaux terroristes où qu’ils se trouvent. Le Kenya poursuivra vigoureusement cet ordre du jour au Conseil en vue de créer un environnement propice à l’instauration d’ une paix et d’un développement durables et durables. »

 

Un engagement, un bilan, une ambition que le Kenya met en exergue pour briguer ce poste de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies. « En tant que joueur d’équipe et partisan d’un multilatéralisme fondé sur des règles et de sa riche expérience, le Kenya est un pays digne de confiance et est prêt à tenir sa promesse en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le Kenya est prêt à servir » conclu l’Ambassadeur Macharia Kamau.

 

Pour plus d’information : Booklet in French – French Version . Maya Edit

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