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Centre de formation technique Sénégal-Japon : A l’école de l’excellence

Non loin du centre international du commerce de Dakar, le Centre de formation professionnelle et technique (CFPT), communément appelé centre Sénégal-Japon, se pose depuis 31 années comme une école de référence d’où émergent les techniciens du futur.

En matière d’électronique, le Japon n’est pas un novice. Le pays du Soleil Levant en a de la matière à revendre à plus d’un. Nokia, Samsung etc…, autant de firmes japonaises qui ont fini de faire le tour du monde grâce à leur savoir-faire, leur ingéniosité. A plus de 5 mille lieux du Japon, dans un autre continent, l’expertise japonaise est transposée. Avec succès du reste.

CFPT, made in Sénégal

Nord-Foire, quartier huppé de Dakar. Sur une superficie de près de 1000 mètres carrés se dresse le Centre de formation professionnelle et technique (CFPT). Dans cette immense bâtisse peint en blanc vif, les premiers pas du visiteur sont marqués par l’écritel en lumineux qui défile sur le panneau. Sur cette effigie, les couleurs nationales du Japon et du Sénégal cohabitent en parfaite harmonie, comme pour magnifier les relations de cordialité qui unissent les deux Etats. A l’intérieur du centre, un grand boulevard s’étend à perte de vue, mais dès que le hall franchi, se dresse le grand plan d’où est répertoriés toutes les directions et services que comporte cet édifice. ANA y a effectué un tour.

Pour accéder à ce centre, les étudiants doivent, en sus d’obtenir de bonnes notes dans les matières scientifiques ou techniques, également passer un concours. Cela histoire de sélectionner la crème. Après cela, débute un véritable chemin de croix avant l’obtention de son parchemin qui ouvre la voie au monde professionnel. Après trois ans d’études au CFPT, Moussa Seydi est aujourd’hui chef de la section électronique d’une grande société d’électroménager. Il se souvient de la rigueur de l’enseignement dispensé dans son ancienne école : « Nous avons des professeurs qui nous ont dispensé les meilleurs modules possibles et cela a facilité notre intégration dans le monde professionnel, raconte-t-il. Je n’ai pas eu de difficultés d’adaptation parce que tout simplement les cours et les modules étaient de niveau ».

Comme Moussa Seydi, l’école a eu à former à ce jour 2500 techniciens supérieurs d’exécution, depuis sa création en octobre 1984. Ces derniers évoluent aujourd’hui dans les plus grandes sociétés de la place voire même dans des firmes internationales. De quoi réjouir Ousseynou Guèye, le directeur du Centre de formation professionnelle et technique. Emmitouflé dans un costume gris sombre, le directeur avance avec une once de satisfaction dans le trémolo de la voix : « Ce que nous faisons au CFPT rentre dans le cadre normal de nos attributions. Notre mission est l’excellence et nous ne visons aussi que l’excellence. Les jeunes que nous avons formés à ce jour et dont le nombre est de 2500 techniciens vont contribuer, de manière significative, au développement du secteur industriel et à la création de petites et moyennes entreprises. Cela ne peut que nous réjouir ».

Pour mieux assurer sa mission de promotion de l’excellence, le centre a étrenné deux importantes unités de formation qui assoiront l’expertise développée dans le domaine de l’entretien des engins lourds et des bâtiments intelligents. Ces deux unités de formation ont été acquises grâce à un financement du Japon à hauteur de 6 milliards de FCFA.

Un deuxième centre d’excellence voit le jour

Implanté nouvellement au Sénégal, le Centre de formation des ressources humaines pour le développement industriel marque un nouveau pas dans la fructueuse coopération sénégalo-nippone. En effet, le Sénégal fait partie des dix pays africains triés sur le volet pour accueillir un centre de ce type. En sus du Centre de formation professionnelle et technique solidement ancré au Sénégal, le Centre de formation des ressources humaines va renforcer le développement du tissu industriel au Sénégal conformément aux objectifs contenus dans le Plan Sénégal Emergent.

 


Par Mouhamed Camara

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